Publié le 29.11.2015, 21h10 par La Rédaction | 153 vues | 0 Commentaires
Environ 900 candidates (sur 7000) brigueront pour la première fois un siège dans les conseils municipaux saoudiens lors des élections qui se dérouleront le 12 décembre prochain. L’avancée sociale est inédite dans ce pays limitant le droit des femmes au strict minimum, mais toutefois relative souligne Le Monde.
La raison ? Ces organes sont uniquement chargés des travaux d’entretien de la voirie, des parcs, et de la collecte des ordures. Le poids de cette élection est donc minime et fait office de cache-misère du manque de liberté dont souffrent les femmes. De plus, elles ne pourront pas diriger de réunions publiques en présence d’hommes et devront en conséquence être représentées par des porte-paroles masculins… Il faut également rappeler que ces dernières ne disposent du droit de vote que depuis 2011. L’Arabie Saoudite présente donc un sérieux et insupportable retard en la matière.
Une domination masculine d’un autre temps
Dans un contexte si singulier, difficile pour les femmes de pouvoir s’émanciper notamment au regard des prérogatives extrêmement contraignantes dont jouit le mari au sein du couple. Les femmes n’ont, par exemple, pas la possibilité de travailler, se marier, ou voyager sans l’autorisation de leur époux ou d’un membre masculin de leur famille ; sans oublier, l’obligation qui leur incombe d’être totalement voilées pour sortir en public…
Autre élément et pas des moindres, elles ne représenteraient qu’un dixième de l’électorat local de source officielle. Le chemin est donc encore très long pour que les femmes puissent obtenir un poste important dans la sphère politique saoudienne. Des changements s’imposent d’eux-mêmes, et à tous les niveaux, pour qu’une évolution significative intervienne lors d’une élection de grande ampleur.
Mathieu Portogallo
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