Publié le 01.09.2016, 12h25 par La Rédaction | 47 vues | 0 Commentaires
Le président sortant, Ali Bongo, a été réélu mercredi 31 août pour un nouveau septennat à la tête du Gabon (49,8%). Toutefois, son principal opposant, Jean Ping (48,23%), a dénoncé dans la foulée une vaste mascarade gouvernementale en raison d'un résultat qu'il juge "non conforme".
Ce dernier prétend en effet être le grand gagnant de cette élection à un seul tour avec 58% des suffrages contre 38 pour le fils d'Omar Bongo, qui régna 42 ans sur ce petit Etat d'Afrique centrale.
L'équipe de campagne de Ping a indiqué s'être appuyée sur les procès-verbaux de l'ensemble des bureaux de vote pour constater cette fraude à grande à échelle, alors que la commission électorale locale (Cénap) avait acté, un peu plus tôt, la victoire d'A.Bongo pour 5594 voix supplémentaires.
Le porte-parole de l'intéressé, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, ne mâchait d'ailleurs pas ses mots à l'issue du scrutin : "La Cénap est inféodée au pouvoir car trois de ses membres ont été achetés par les autorités. Nous n’avons donc pas confiance dans ce processus électoral. Les Gabonais n'accepteront jamais ce résultat !"
Et pour cause, ce contestataire s'est appuyé sur le PV de la province du Haut-Ogooué dans laquelle Ali Bongo affiche un résultat utopique de 95,46% des voix. Plus troublant encore, cette région n'est autre que le lieu de villégiature de l'ethnie natale du chef de l'exécutif.
La polémique ne cesse donc d'enfler dans le pays, tout comme les heurts qui animent de plus en plus les rues de la capitale Libreville, où les partisans des deux de camps s'affrontent actuellement.
Pour rappel, Jean Ping dispose encore d'un recours auprès de la Cour constitutionnelle gabonaise pour faire valoir ses droits.
La Rédaction
Source : Libération
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