Publié le 14.07.2016, 13h07 par La Rédaction | 38 vues | 0 Commentaires
Le dénouement est proche pour Abdul Latif Nasir qui n'est autre que le dernier détenu marocain séjournant encore dans la célèbre prison. Ce dernier fait en effet partie d'une liste de 29 individus dont la Commission des libérations conditionnelles interne a proposé la libération.
L'intéressé devrait également être rapatrié vers son pays natal afin de pouvoir se reconstruire dans un environnement familial et de retrouver une activité professionnelle. Ce n'est pas le cas d'une cinquantaine d'autres "locataires" de Guantánamo restant trop dangereux pour être remis en liberté, souligne l’État-major américain. Leur statut demeure toutefois particulier puisque leur inculpation ne peut être mise en œuvre, faute de preuves tangibles.
Abdul Latif Nasir, qui ne présente pas de profil extrémiste, regagnera donc prochainement Casablanca et pourrait être employé dans “une société de traitement des eaux", révèle son avocate. L'administration pénitentiaire a toutefois ajouté un bémol dans son appréciation en arguant que ce dernier présentait "un certain niveau de menace à la lumière de ses activités passées, de ses compétences et connivences, toutefois atténué par les circonstances de son transfert."
Néanmoins, si cet avis n'est que consultatif, il ne fait nul doute que Washington trouvera un terrain d'entente avec Rabat sur les modalités du transfert de Nasir, qui rappelons-le, n'a jamais été jugé. Malgré tout, l'hypothèse qu'il soit incarcéré à terme sur le territoire marocain n'est pas non plus à exclure.
Obama face à un mur
Pour rappel, Barack Obama avait une nouvelle fois proposé en février dernier de fermer la prison située à Cuba afin de la relocaliser aux USA. Le président américain souhaitant ainsi valider l'un des projets phares de campagne, alors que son mandat touche à sa fin.
Le projet cible dès lors treize structures d’accueil. Le coût total de l'opération se situerait dans une fourchette allant de 290 à 475 millions de dollars et engendrerait des économies annuelles de l’ordre de 65 à 85 millions par an.
A noter que l'opposition républicaine, très forte au Congrès, avait toujours bloqué ce processus jusqu'ici en condamnant fermement un système de détention illimitée impossible à pérenniser sur le sol US.
Mathieu Portogallo
Sources : The Huffington Post et La Presse
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