Publié le 02.01.2017, 13h46 par La Rédaction | 78 vues | 0 Commentaires
Noureddine Affaya, professeur de philosophie moderne et d’esthétique à l’université Mohammed-V de Rabat, est revenu pour Le Monde sur l'épineuse problématique de l'enseignement de la philosophie dans le Royaume. Une problématique qu'il juge "prisonnière d’un environnement hostile, dominé par la pensée islamiste."
N.Affaya commence son plaidoyer en rappelant que "les enseignants de philosophie marocains se sont mobilisés contre des nouveaux manuels d’éducation islamique, qui présentent la philosophie comme une matière contraire à l’islam."
Au cours de l'entretien, l'intéressé revient également sur les tensions récurrentes qui opposent la philosophie et les sciences sociales à la sphère religieuse, tout en ciblant sans concession le responsable de ce clivage : l'Etat.
"La faute incombe au pouvoir politique qui a fait du système d’enseignement, après l’indépendance du pays, un front pour contrer les élans modernistes des élites et de la société marocaine, au lieu d’en faire un levier d’épanouissement et de progrès."
Il jette ainsi un regard sans concession sur la montée en puissance de l’idéologie islamiste dans le pays, mais explique néanmoins que les penseurs marocains ont toujours su/pu contrer cette évolution par l'intermédiaire de pratiques pédagogiques et de sensibilisation efficientes.
Retrouvez ici la tribune de Noureddine Affaya
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