Publié le 14.06.2017, 12h36 par La Rédaction | 33 vues | 0 Commentaires
"Les condamnations de Tunisiens à un mois de prison pour avoir mangé ou fumé en public pendant le ramadan sont absurdes et violent les libertés individuelle." Amnesty International est montée au créneau mardi 13 juin pour dénoncer des sanctions discriminatoires qui ne font pas partie de la législation pénale du pays.
En effet, confirme le Huffington Post, "aucune loi en Tunisie n'interdit de boire ou de manger en public pendant le mois de jeûne musulman, mais les tribunaux peuvent utiliser l'accusation d'outrage public à la pudeur ou d'atteinte à la morale publique pour punir ces actes."
Ce mécanisme juridique a ainsi été utilisé concernant quatre hommes séjournant à Bizerte. Trois avaient déjeuné dans un jardin public le 1er juin dernier, tandis qu'un autre est accusé d'avoir fumé une cigarette devant un tribunal. Tous ont écopé d'une peine d'un mois de prison.
L'ONG, qui se bat pour le respect des droits de l'Homme, ne s'est donc pas fait prier pour faire connaître son mécontentement par l'intermédiaire de sa directrice de la recherche pour l'Afrique du Nord, Heba Morayef :
"Les autorités tunisiennes ne devraient pas permettre que des accusations vaguement formulées soient utilisées pour imposer des jugements sévères sur des bases fallacieuses. Tout le monde devrait avoir le droit de suivre ses propres croyances en matière de religion et de moralité."
Le Parquet de Bizerte s'est quant à lui contenté d'une réponse laconique en affirmant que "de telles condamnations étaient prononcées chaque année, mais que c'était la première fois qu'elles étaient médiatisées."
La Rédaction
Source : The Huffington Post
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