Publié le 31.07.2016, 16h53 par La Rédaction | 29 vues | 0 Commentaires
Le Parlement tunisien a retiré samedi 30 juillet sa confiance envers le gouvernement de Habib Essid à une écrasante majorité. Au pouvoir depuis 18 mois, le Premier ministre avait notamment proposé en juin dernier la création très décriée d'un gouvernement d'union nationale, et cela afin de faire face aux difficultés actuelles du pays.
Pour rappel, ce dernier souhaitait alors inclure dans ce projet la centrale syndicale UGTT et l'organisation patronale Utica. H.Essid n'excluait pas parallèlement de quitter son poste "si l'intérêt du pays l'exigeait." L'UGTT refusa toutefois fermement d'entrer dans un tel schéma politique, arguant que gouverner ne faisait pas partie de ses prérogatives.
Quoi qu'il en soit, la décision des députés a été sans appel indique l'Express, puisque 118 parlementaires, essentiellement affiliés aux quatre principales formations locales (Nidaa Tounès, Ennahda, Afek Tounès et Union patriotique libre) se sont prononcés contre ce renouvellement de confiance (trois pour et 27 abstentions).
Le chef de l’exécutif tunisien avait d'ailleurs récemment affirmé qu'il était pleinement conscient que le vote lui serait défavorable, mais qu'il était de son devoir de demander la tenue de la séance pour "exposer les choses au peuple et aux députés".
Le technocrate a néanmoins tenu à défendre son bilan avec vigueur à l'issue des débats : "Le gouvernement a fait son devoir dans plusieurs domaines (...) mais il y a des domaines dans lesquels on ne peut arriver à des résultats concrets en un an et demi", a-t-il insisté, las.
Avant d'accuser les partis politiques locaux de "faire mine d'oublier les progrès réalisés durant cette période contre le terrorisme, dans la gestion du coût de la vie, ainsi que dans l'élaboration d'un plan quinquennal."
Si l'intégrité de l'intéressé a été largement saluée à cette occasion par les parlementaires, le bilan d'Essid a également subi de lourdes critiques, à l'image d'Abdelaziz Kotti, un élu de Nidaa Tounès (le parti du chef de l'Etat) qui a fustigé "une grande crise économique et un gouvernement incapable de trouver des solutions et de donner de l'espoir aux Tunisiens."
La Rédaction
Sources : L'Express et The Huffington Post
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