Alors que l’Elysée a confirmé, en octobre, la baisse du nombre de visas accordés aux ressortissants maghrébins, Rabat avait rapidement réagi sur le plan des échanges commerciaux, la problématique des visas, mais aussi la suspension des lignes aériennes depuis la France. Le Maroc a d’ailleurs acté ce dispositif, au minimum, jusqu’au 31 décembre. De quoi tuer dans l’œuf toute possibilité de passer les Fêtes de fin d’année au soleil.
A la base, la première salve est venue de l’Elysée, il y a deux mois, par l’intermédiaire du porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal :
« C’est une décision drastique et inédite. Mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France. »
L’intéressé renforçait d’ailleurs son argumentaire en précisant que « l’attitude de ces pays freine l’efficacité des reconduites effectives à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées ».
« Ces pays peuvent en effet refuser de délivrer des laissez-passer consulaires, nécessaires au retour des immigrés refoulés », ajoutait le secrétaire d’Etat.
Retour de bâton au Maroc
De son côté, les Marocains ont répliqué en prenant plusieurs mesures fortes :
- La première étant la décision de la justice européenne relative à l’annulation de deux accords de libre-échange portant sur les produits agricoles et la pêche entre le Royaume et l’Union Européenne.
- Quant à la seconde décision, elle concerne l’annonce par la France de réduire de 50% l’octroi des visas aux Marocains.
Suspension des vols même après le 1er janvier 2022 ?
Mais ce n’est pas tout, car les frontières aériennes du royaume sont fermées depuis le 29 novembre aux touristes français. Et cela, en raison de la propagation rapide du variant Omicron du Covid-19 et de la recrudescence de la pandémie en Europe, assure Le Parisien. Pire, la suspensions des vols commerciaux pourrait se poursuivre au-delà de cette fin d’année.
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