Les tribunaux tunisiens ont prononcé 11 condamnations à mort en moins de 15 jours, révèle une organisation contre la peine de mort, reprise par le site Middle East Monitor.
La Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort (CTCPM) alerte et confirme que « le nombre de condamnations à mort a considérablement augmenté depuis le début de cette année ».
Sans surprise, le CTCPM appelle donc les autorités à revoir les systèmes judiciaires civil et militaire dans le cadre des réformes nécessaires dans le pays. « Des changements sont nécessaires », argue-elle, « pour assurer la conformité de la législation nationale avec les conventions internationales de protection des droits de l’Homme ».
En ce sens, la structure met en garde contre les répercussions négatives de l’augmentation du nombre de condamnations à mort sur le territoire :
« Le (gouvernement) doit procéder à l’examen périodique universel devant le Conseil des droits de l’Homme en mai. (Autre élément clé), ce dernier se prononcera en décembre sur la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies pour un moratoire sur la peine de mort dans le monde. »
Celle-ci note parallèlement que le maintien de la peine capitale en Tunisie contredit une abolition générale dans la majorité du globe :
« Même les États qui ont conservé la peine ultime en droit, l’ont fondamentalement abolie dans la pratique. La peine de mort détourne la Tunisie de la voie positive sur laquelle elle s’est engagée il y a 30 ans, et est restée fidèle à l’après-révolution. »
Pour rappel, le pays du Jasmin a déjà voté une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies en faveur de la suspension mondiale de la peine de mort.