Face à la sécheresse, le Maroc va importer davantage de céréales

Face à la sécheresse, le Maroc va importer davantage de céréales

Maroc Tribunes

Cinq millions de tonnes, telle est la quantité de céréales que Rabat compte importer lors du cru 2022-2023 afin de faire face aux conséquences d’une sécheresse de plus en plus invasive sur le territoire.

Bladi précise, en s’appuyant sur les projections du ministère de l’Agriculture, que « le Maroc pourrait importer cette année des céréales depuis la France et l’Argentine et dans une moindre mesure le Brésil. En termes de quantité, le royaume pourrait importer jusqu’à 5 millions de tonnes, d’après les données du groupement des exportateurs français de céréales, Intercéréales ».

De son côté, RFI souligne que le ministre marocain de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, déclarait en avril dernier que l’Empire chérifien s’attendait à perdre 53% de sa récolte de céréales cette année. Cela, après que le pays a connu sa pire sécheresse depuis des décennies. Une situation favorisant donc les importations pour pallier aux besoins domestiques.

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Mesures drastiques contre la pénurie d’eau potable

Pour rappel, alors que la canicule frappe de plein fouet le territoire marocain, Rabat a décidé de sévir pour lutter contre la pénurie d’eau potable. Cette décision répond en effet à une logique de terrain puisque les barrages nationaux affichent un taux de remplissage très bas, tandis que les nappes phréatiques posent aussi question en raison d’une production souterraine d’eau potable tout aussi problématique.

En ce sens, le ministère de l’Intérieur a adressé une note dédiée à l’ensemble des walis des régions et gouverneurs des préfectures, des provinces et des préfectures d’arrondissement, relaie le site Bladi.

Il est ainsi expressément demandé à la population, aux collectivités ainsi qu’aux entreprises de consentir aux efforts nécessaires permettant de lutter contre une vague de sécheresse particulièrement sévère. En voici les principales mesures gouvernementales :

    • Restrictions sur les débits d’eau distribués aux usagers et interdiction de l’arrosage des espaces verts et des golfs à partir des eaux conventionnelles (eau potable, eau de surface ou eau souterraine).
    • Interdiction par les services régionaux du lavage sur les voies et places publiques par de l’eau potable.
    • Limitation du remplissage des piscines publiques et privées à une fois par an. Celle-ci doivent également se doter d’un système de recyclage de l’eau.
    • Interdiction de l’usage de l’eau potable pour le lavage des véhicules et engins et celle des prélèvements illicites d’eau au niveau des forages, des puits, des sources, des cours d’eau et des canaux de transport de l’eau.

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