Israël veut des excuses, le PDG d’Orange s’explique

Technologie

Israël réclame des excuses de la part d’Orange, l’opérateur historique. Sous le feu des critiques de l’état Hébreu, le patron Stéphane Richard explique pourquoi il veut mettre fin aux liens avec l’israélien Partner.

Une réelle tempête diplomatique vient d’être déclencher. Stéphane Richard, PDG d’Orange, a déclaré qu’il a l’intention de se retirer d’Israël en mettant fin au contrat dès que possible avec Israélien Partner, lors d’une conférence de presse tenue au Caire.

L’ambassadeur israélien en France s’est adressé aux autorités françaises pour demander des explications, en plus des excuses exigées de la part de l’opérateur.

 

 

Autre rappel diplomatique sévère, celui de Tzipi Hotovely, la ministre adjointe des Affaires étrangères, laquelle a écrit au PDG d’Orange pour réclamer sèchement une clarification.

 

 

Le désormais encombrant associé israélien d’Orange, Partner a également vertement réagi. Dans une lettre adressée à ses employés, le PDG de Partner, Haim Romano, a déclaré que «si le propriétaire d’Orange France Télécom veut mettre fin à son association avec nous, nous serons heureux de récupérer quelques centaines de millions d’euros que nous avons investis dans la marque».

Le controversé partenariat d’Orange en Israël

Stéphane Richard s’est contenté d’invoquer des raisons financières ou économiques mais n’a absolument pas évoqué la question des colonies. Pourtant le mot était dans tous les esprits.

Partner, l’opérateur en téléphonie israélien auquel Orange est associé depuis 1998 est également présent dans les territoires palestiniens, plus particulièrement dans les colonies d’implantation.

 

 

Fin mai, cinq ONG et deux syndicats, dont CCFD-Terre Solidaire, l’Association France Palestine Solidarité et la CGT, ont dénoncé ce partenariat qui lie, selon eux, Orange à une société qui viole «les droits humains» et aide «à perpétuer une situation de colonisation considérée comme illégale par la communauté internationale». Par ce partenariat, Orange se rendrait complice, indirectement, de l’occupation israélienne en Cisjordanie.

BDS est désormais une «menace stratégique» 

Cette affaire intervient alors qu’Israël s’inquiète du succès croissant que connaît le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions). Cette campagne internationale appelle en effet à exercer des pressions économiques sur Israël afin de faire cesser, entre autre, la colonisation des territoires palestiniens.

Début juin, le président israélien Reuven Rivlin a qualifié de «menace stratégique» ce mouvement qui gagne en ampleur. Ainsi, l’Union nationale des étudiants britanniques vient juste de décider de soutenir le mouvement de boycott. Même l’Union européenne pourtant généralement peu sévère avec Israël, envisage d’étiqueter les produits fabriqués dans les colonies.

La rédaction
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