Huawei de plus plus implanté en Tunisie

Huawei prend solidement ses marques en Tunisie

Technologie Tribunes Tunisie

Le chef d’Etat tunisien, Kais Saied, a salué l’impact positif et de plus en plus prépondérant du géant chinois de la télécommunication, Huawei, sur l’économie numérique du pays du Jasmin.

Ce dernier a confirmé que « la Tunisie (avait) tous les atouts pour devenir un hub numérique en Afrique ». Il a ajouté que « la Fondation Huawei mettra en place un centre de recherche, de développement et d’innovation (sur le territoire) ».

Cette allocution traduit ainsi l’engagement de Huawei de peaufiner ses services et prestations en Tunisie. Comment ? En créant des emplois, en développant les compétences, en développant des partenariats avec des universités et des établissements d’enseignement, et en fournissant des équipement pour les écoles.

Il est d’ailleurs important de noter que la firme asiatique joue aussi un rôle non négligeable au sein du projet « Health City », qui prend actuellement forme au sein de la province de Kairouan (Centre).

Cité de la santé

« Kairouan Health city » – dont l’architecture arabo-musulmane s’inspire de l’histoire de la cité des Aghlabides – comprend plusieurs spécialités médicales ainsi que plusieurs espaces universitaires et un espace industriel entièrement dédiés au secteur de la santé.

Le tout, en plus d’un espace de production d’énergies renouvelables et d’une unité d’évacuation sanitaire aérienne, conformément au programme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le projet – conçu sur environ 300 hectares de terrain pour une superficie totale estimée à 550 hectares – abrite également une zone de services de santé avec un centre médical, un centre psychiatrique, un centre de l’autisme, un centre d’assistance médicale d’urgence, une clinique militaire multidisciplinaire et deux unités hôtelières.

Huawei dans l’oeil du cyclone américain

Rappelons que Washington a blacklisté les équipements du groupe chinois pour la construction de ses réseaux mobiles de cinquième génération (5G)… Tout en exhortant ses alliés européens à en faire de même, sous la présidence de Donald Trump.

A contrario, Emmanuel Macron avait affirmé, en mai 2019, que la France ne suivrait pas les recommandations de l’oncle Sam. Si Trump avait signé un décret interdisant aux entreprises US d’utiliser des équipements de télécommunication fournis par des structures représentant une menace en termes de sécurité nationale, type Huawei, le locataire de l’Elysée souhaitait de son côté garder la main sur ce dossier brûlant. Et préserver de facto les intérêts hexagonaux vis-à-vis de Pékin.

Son passage au salon de l’innovation, Vivatech, lui avait donc permis de mettre les points sur les i sur cette épineuse problématique :

« Je pense que déclencher maintenant une guerre technologique ou une guerre commerciale vis-à-vis d’un autre pays n’est pas judicieux. La France et l’Europe sont pragmatiques, réalistes. Nous voulons développer l’emploi, l’activité, l’innovation et nous croyons à la coopération et au multilatéralisme. En même temps, pour la 5G par exemple, et beaucoup d’innovations, nous sommes extrêmement attentifs au sujet de l’accès aux technologies essentielles pour préserver notre sécurité nationale. (Concrètement), notre perspective n’est pas de bloquer Huawei ou toute autre entreprise, c’est de préserver notre sécurité nationale et la souveraineté européenne. »

A bon entendeur…