La société publique d’électricité et de gaz (STEG) a officialisé le 13 mai dernier l’augmentation par la Tunisie des tarifs de l’électricité et du gaz respectivement de 12 % pour ceux dont la consommation atteint 200 kwh par mois, et de 16 % pour ceux dont la consommation dépasse 30 m3 par mois. La raison évoquée par le gouvernement : « maintenir les finances publiques à flot ». Le Fonds monétaire international (FMI) pourrait donc venir à la rescousse du pays du Jasmin. Mais à certaines conditions, relaie l’Agence Ecofin.
Dans les faits, « l’institution financière réclame en contrepartie des réformes impopulaires comme la levée des subventions sur l’énergie et les produits alimentaires de première nécessité ou le gel des salaires », indique le média. De quoi fracturer encore davantage un contexte social tunisien en grande difficulté.
Les syndicats locaux ont d’ailleurs annoncé qu’un vif retour de bâton interviendra le cas échéant, puisque la baisse du pouvoir d’achat des Tunisiens n’est plus une option pour ces derniers.
Pour information, l’Agence précise que Tunis « augmentera le prix du carburant chaque mois cette année de 3 %, ce qui pourrait signifier une hausse d’au moins 30 % d’ici la fin 2022. Le (gouvernement) avait déjà relevé le prix du carburant de 5 % en avril, ce qui correspond à la troisième hausse depuis le début de cette année ».
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