Le naufrage – la semaine dernière, d’une embarcation de fortune, au large de Chebba, dans la région de Mahdia – a coûté la vie à 11 Tunisiens tentant de rejoindre désespérément l’Italie. Le bateau était parti d’El Awabed, dans la région de Sfax. Ce nouveau drame stigmatise encore plus un fléau humain difficilement contrôlable.
Selon Zone Bourse, qui relaie l’information, « les garde-côtes (tunisiens) ont toutefois sauvé 14 migrants qui se trouvaient sur le bateau surpeuplé ». Par ailleurs, « 12 autres sont toujours portés disparus alors que près de 37 personnes se trouvaient à bord ».
Concrètement, « le littoral de Sfax est devenu un point de départ majeur pour les personnes fuyant la pauvreté en Afrique et au Moyen-Orient pour une chance d’une vie meilleure en Europe ». Notamment vers la Grande Botte, qui permet par la suite aux migrants de gagner l’intérieur du Vieux continent.
L’Italie s’inquiète d’une nouvelle vague de migrants tunisiens
Ce n’est pas nouveau, le géant transalpin se plaint depuis de nombreuses années de ce phénomène humain regrettable; Le fief de Silvio Berlusconi n’étant pas en mesure d’accueillir ces gens, et la Tunisie dans l’incapacité de les satisfaire.
Du côté de Tunis, on ne nie d’ailleurs pas les faits, à l’image de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) qui confirme que l’ensemble des régions de l’Etat maghrébin sont touchées par cette vague de départs (vers Italie mais pas uniquement). Sachant que ce phénomène surpasse allègrement le Printemps arabe, au cours duquel 30000 Tunisiens avaient choisi de quitter irrégulièrement le territoire.
Une aide financière italienne suffisante ?
Pour information, une délégation présidée par le ministre des Affaires étrangères italien, Luigi Di Maio, s’était entretenue en août 2020 avec le président tunisien, Kaïs Saïed. Rome annonçait dans la foulée qu’une enveloppe de 10 millions d’euros financerait des entreprises tuniso-italiennes pour tenter d’endiguer le phénomène.
Parallèlement, le président tunisien insistait sur « l’importance d’une approche globale et concertée en matière d’immigration, basée essentiellement sur la lutte contre la pauvreté et le chômage ».
Force est de constater que ces mesures n’ont toujours pas porté leurs fruits…