Au Mali, des milliers d’enfants en âge d’aller à l’école n’ont toujours pas repris les cours, près de trois semaines après la rentrée scolaire. Certains ont vu leur école fermée à cause de la guerre, et d’autres n’ont pas été inscrits en raison des difficultés financières de leurs parents. Leur sort attriste l’Unicef et certains acteurs de l’éducation nationale.
Au Mali, la rentrée scolaire 2023-2024 a eu lieu le lundi 2 octobre. Trois semaines plus tard, des milliers d’enfants n’ont pas encore repris le chemin des classes en raison de la situation sécuritaire du pays. Les attaques terroristes se sont intensifiées et l’armée nationale combat certains groupes rebelles.
La situation sécuritaire se dégrade depuis plusieurs semaines
Selon l’Unicef, près de 15% des établissements scolaires n’ont pas ouvert le jour de la rentrée scolaire. Ce qui représente plus d’un million d’enfants laissés hors du système éducatif. Il y a également des élèves qui n’ont pas pu être scolarisés par leurs parents faute d’argent. Il faut dire que la guerre a accentué la pauvreté au Mali et augmenté les difficultés financières des familles.
Une école en lambeau dans un pays en crise économique
Le pays fait également face à des sanctions économiques depuis la prise du pouvoir par les militaires. L’Union européenne et les Etats Unis réclament un retour au pouvoir des civils avant toute levée de sanctions. Mais les autorités de la transition au Mali prennent tout leur temps pour organiser la présidentielle. Après avoir promis de tenir ce scrutin en février 2024, elles l’ont récemment repoussée, sans donner une date fixe.
Aliou Diallo, philanthrope de l’école malienne
Au Mali, une personne de bonne volonté essaie de soutenir les personnes en difficultés. Il s’agit d’Aliou Diallo, président de la fondation Maliba qui vient en aide aux familles pauvres afin de leur permettre de vivre décemment ainsi que de scolariser leurs enfants. Depuis plusieurs années cette association à but non lucratif fait don de vivres aux habitants, équipe les organisations féminines, finance les projets d’entrepreneures, forme les femmes à la fabrication et la commercialisation de savons, etc.
Réhabilitation et construction d’écoles
Dans le domaine éducatif, la fondation distribue des kits scolaires à chaque rentrée. Aussi, elle réhabilite et construit des salles de classe partout au Mali. Parfois, Aliou Diallo a eu à payer le salaire de certains enseignants afin qu’ils continuent à dispenser le savoir. En outre, le PDG d’Hydroma octroie des bourses d’études pour l’étranger (France, Canada, Maroc, Tunisie, etc.) aux élèves les plus méritants.
Faire de l’école une priorité parmi les priorités
A l’occasion de la rentrée scolaire 2023-2024, il a appelé les autorités à ne jamais accepter que la jeunesse malienne soit privée d’école, le lieu où s’acquièrent les valeurs républicaines. « Les cadres de demain sortiront de nos écoles. Faisons en sorte que l’éducation de nos enfants soit une priorité parmi les priorités », a-t-il écrit. Il a prévu un plan Marshall pour l’éducation nationale dans le cadre de la prochaine présidentielle.