Depuis dimanche, l’Algérie a enregistré une série de tremblement de terre dans la wilaya de Médéa. Une secousse tellurique de magnitude 3.0 sur l’échelle de Richter a notamment été signalée par le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG), dans la soirée du mardi 16 septembre 2025. Mais ce n’est pas la première fois que le pays vit ce genre d’événement. Il en est coutumier car situé sur une zone d’activité tectonique connue.
Depuis une semaine, le sol tremble sous le pied des Algériens au nord du pays. La série de secousses a commencé le dimanche 14 septembre. Ce jour-là, un séisme de magnitude 3.6 a frappé la région de Blida, à environ 8 km à l’est de Larbaa, à 07h11. Un second tremblement de terre d’une magnitude de 3.2 sur l’échelle de Richter a été enregistré le lundi à 7h56 dans la wilaya de Médéa. Le centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) a localisé l’épicentre de la secousse à 11 km au sud-est de Hamdania, dans la même wilaya.
Un autre tremblement de terre le mardi 16 septembre
L’activité sismique s’est poursuit dans le nord du pays dans la soirée du mardi 16 septembre 2025, avec une secousse tellurique de magnitude 3.0 sur l’échelle de Richter, aux alentours de 23h22. Cette fois, l’épicentre du séisme a été localisé à 4 km au nord-ouest de Mihoub, dans la wilaya de Médéa. Mercredi, le CRAAG a dit continuer de suivre de près l’évolution de la situation. Il publiera régulièrement des mises à jour afin d’informer la population sur l’évolution de la situation.
Notons que ces événements ne sont pas nouveaux en Algérie. Plusieurs secousses à intensité modérée ont déjà eu lieu dans ce pays, même cette année. Notamment le 18 mars, avec un séisme de magnitude 5.1 ressenti à Alger et d’autres villes du nord (Tizi Ouzou, Boumerdès et Blida). Il n’a pas fait de victimes ni de dégâts selon la Protection civile.
Le tremblement de terre du 21 mai 2003 avait fait plus de 2 000 morts
Quelques mois plus tard, le 17 août 2025, une secousse de magnitude 5.8 sur l’échelle de Richter a été ressentie dans l’est de l’Algérie, dans la région de Négrine, à 10 kilomètres au sud-est de la wilaya de Tébessa. Elle a été suivie d’une réplique de magnitude 4.7 le lendemain dans la même zone. Là aussi aucune perte humaine ni dégât matériel n’ont été enregistrés.
En remontant plus loin, en 2016, un séisme de magnitude 5.3 avait secoué la même région et fait des blessés ainsi que des dégâts matériels (des maisons endommagées). Plus loin encore, le tremblement de terre du 21 mai 2003, dont l’épicentre a été localisé à Thenia (est d’Alger) avec une magnitude de 6.7 sur l’échelle de Richter, avait fait plus de 2 000 morts cette fois. Près de dix ans plus tôt, le 18 août 1994, un violent tremblement de terre, qui a secoué l’Oranie, dans l’Ouest algérien, avait causé la mort de 147 personnes.
L’Algérie au carrefour des plaques africaine et eurasienne
Ces événements rappellent la vulnérabilité sismique des régions nord de l’Algérie, situées sur une zone d’activité tectonique connue. En effet, le nord du pays se trouve dans une zone d’activité tectonique dominée par la convergence des plaques africaine et eurasienne. Ce qui l’expose à une sismicité élevée.
La région de l’Atlas Tellien, la Mitidja et la mer Méditerranée sont principalement concernées. Ces zones reposent sur des failles actives qui génèrent des séismes. Plusieurs tremblements de terre majeurs ont déjà eu lieu en mer, le long de la marge algérien. Des événements comme les séismes de 1365, de 1716 et de 1825 ont causé des dégâts terribles.