Le Maroc pourrait tirer 10 milliards d’euros de la culture du cannabis thérapeuthique

Maroc

Alors que le cannabis ne fait plus partie de la liste des stupéfiants à risques consignés par les Nations unies, le Maroc pourrait surfer sur le business juteux lié aux vertus thérapeutiques de la plante. Ce dernier n’est autre que le premier producteur mondial avec 35 000 tonnes par an.

Pour illustrer cet état de fait, le site Bladi a sollicité le cofondateur du collectif marocain pour l’usage thérapeutique et industriel du cannabis; Azday Benaceur. Sans surprise, ce dernier encourage Rabat à accélérer dans ce dossier :

« Les bénéfices que pourrait tirer le Maroc de l’utilisation du cannabis sont énormes. (A l’image) de nombreux produits dérivés, comme les médicaments, les tissus, les isolants thermiques ou les produits de beauté.(Sachant) que la culture du cannabis est devenue culturelle dans la région du massif du Rif. (On parle) d’une culture qui compte beaucoup d’étapes de production, générant de ce fait beaucoup d’emplois pouvant faire intervenir même des femmes au foyer. 90 000 ménages vivent (ainsi) de cette culture génératrice de revenus pour près de 760 000 individus. »

Le cas libanais

L’exemple marocain fait d’ailleurs écho au cas libanais puisque Beyrouth a décidé de légaliser la production de la plante sur son territoire en 2018. Ce dernier détient en effet la quatrième réserve de la planète. Cette décision du gouvernement découle directement des difficultés rencontrées par le pays du Cèdre, dues notamment à l’afflux massif de réfugiés en provenance du voisin syrien; gangrené par la guerre civile depuis maintenant 9 longues années.

Mais ce n’est pas tout, le cabinet de conseil international, McKinsey & Cie – chargé par le Liban de préparer un plan de relance économique – a également pesé sur ce revirement. Et cela, en préconisant, entre autres, l’instauration de régions dédiées à la culture de la substance à des fins médicales et dans un cadre légal.

Prohibé jusque-là par les textes, le cannabis faisait malheureusement le bonheur du commerce parallèle et des réseaux mafieux. En ce sens, l’exploitation de ces champs extrêmement fertiles profitent désormais aux caisses de l’Etat; Une manne financière pouvant atteindre à terme 500 milliards d’euros chaque année, estiment les experts.

La rédaction
Créé en 2013, le site Maghrebnaute.com traite de l’actualité de l’Algérie, du Maroc et la Tunisie, mais également du monde arabe de façon plus large.