Premières frappes françaises en Syrie

Moyen-Orient

Le président français, François Hollande, avait évoqué début septembre, lors d’un conseil de Défense, la possibilité de frappes aériennes en Syrie pour lutter contre l’Etat Islamique rapportait alors Le Monde. Le gouvernement semblait plus enclin à frapper l’EI en plein en cœur, alors que cette perspective était jusque-là écartée par l’état-major hexagonal. Aujourd’hui, c’est chose faîte en raison de la crise grandissante des réfugiés et une menace terroriste de plus en plus sensible, selon des informations rapportées par le site du Point.

Paris se limitait auparavant à des frappes aériennes en Irak en se plaçant en soutien des Etats-Unis dans le cadre de la coalition internationale, et en fournissant armes et logistiques aux « rebelles modérés.» La France est donc intervenue en Syrie en raison « de la légitime défense contre la menace terroriste » précise le président français en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce dernier a indiqué que « le pays a frappé un camp d’entraînement du groupe terroriste Daesh (…) L’opération a impliqué six avions dont cinq Rafale et a été menée près de Deir ez-Zor (est). »

Le chef de l’Etat a sous-entendu que d’autres frappes pourraient suivre dans les semaines à venir et a souligné le rôle majeur des informations apportées par la coalition dans le cadre de vols de reconnaissance. Il a également précisé « qu’il n’y avait pas eu de pertes civiles au cours du raid. »

Vladimir Poutine, fidèle d’el-Assad souhaite fédérer autour du conflit syrien

Le jeu d’échec géopolitique se poursuit parallèlement au sommet des Nations unies. La Russie va profiter de l’événement pour qu’un accord soit trouvé entre la coalition internationale, menée par les Etats-Unis, et l’armée syrienne de Bachar el-Assad, afin qu’ils coordonnent leur campagne sur le territoire. Selon des informations du Daily Mirror, Moscou aurait d’ailleurs considérablement augmenté sa présence militaire en Syrie. L’Iran, autre grand soutien du président syrien, verrait également ce rapprochement d’un bon œil.

Cependant cette éventualité n’est guère au goût des Etats-Unis puisque le Secrétaire d’État américain John Kerry a déclaré qu’un « soutien militaire de la Russie à el-Assad pourrait sensiblement augmenter le risque de confrontation avec les forces de la coalition actuellement sur place pour enrayer la menace de l’Etat Islamique. »

La rédaction
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