Un accord de cessez-le-feu a été conclu ce jeudi en Égypte entre Israël et le Hamas. Il constitue la première phase du plan de Donald Trump en 20 points pour mettre définitivement fin au conflit à Gaza. Grâce à la signature de cet accord, le président américain croit plus que jamais à un prix Nobel de la paix, qu’il revendique depuis plusieurs mois.
Le cauchemar à Gaza va-t-il enfin prendre fin ? Un cessez-le-feu a été conclu ce jeudi 9 octobre en Égypte entre Israël et le Hamas, après deux ans d’un conflit qui vire au génocide. L’annonce de cet accord s’est accompagnée de cris de joie à la fois côté palestinien et côté israélien. Ce qui montre qu’elle était très attendue.
Début des échanges de prisonniers le lundi, entre le Hamas et Israël, grâce au plan de paix de Donald Trump
Le cessez-le-feu obtenu jeudi au Caire constitue la première phase du plan en 20 points de Donald Trump annoncé fin septembre, pour mettre définitivement un terme au conflit à Gaza. Ce premier volet vise un arrêt des combats et l’échange de 2 000 prisonniers palestiniens contre les 47 otages israéliens restants aux mains du Hamas, dont au moins vingt seraient en vie avec certitude. Ces personnes enlevées le 7 octobre 2023 devraient retrouver leurs proches lundi, au plus tard. Après cela, les prisonniers palestiniens seront libérés et l’armée israélienne se retirera partiellement de Gaza.
Donald Trump réclame le prix Nobel de la paix depuis des mois
Alors que le premier volet de l’accord peut encore exploser à cause des extrémistes de part et d’autre, les partisans de Donald Trump appellent à lui remettre le prix Nobel de la paix qui sera attribué ce vendredi 10 octobre à Oslo, en Norvège. Le président américain a déjà indiqué à plusieurs reprises que cette prestigieuse distinction doit lui revenir, pour tous ses « efforts » en faveur de la paix. Selon lui, s’il ne l’obtenait pas, ce serait une injure à sa personne. Celui qui comptait régler le conflit russo-ukrainien en 24h mérite-t-il vraiment ce prix ?
Bibi dit qu’il faut remettre la récompense à son ami Doni
C’est « oui » pour le président égyptien Al Sissi et surtout pour Benjamin Netanyahou. « Donnez le prix Nobel de la paix à Donald Trump, il le mérite ! », a écrit sur X le Premier ministre israélien, après l’annonce du cessez-le-feu. Une telle déclaration pourrait faire croire que Bibi et son pote ont bien planifié leur coup. Ils ont signé leur accord au bon moment, à la veille de l’attribution du prix Nobel de la paix, pour avoir toute leur chance, alors que le monde entier les supplie de mettre fin au massacre à Gaza depuis plusieurs mois. Mais, quand on sait que la dernière réunion du comité du Nobel a eu lieu le lundi 6 octobre, n’ont-ils pas trop tardé ?
Donald Trump, un lauréat plus sérieux que Barack Obama
Si le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est le seul argument de Donald Trump pour avoir le prix Nobel de la paix, il ne sera pas le moins méritant de l’histoire s’il reçoit cette distinction. On se souvient notamment que Barack Obama a obtenu cette reconnaissance en 2009 alors qu’il a envoyé des armes au Yémen, en Somalie, en Syrie, et fait des milliers de morts. C’est également lui qui a décidé de renforcer la présence militaire américaine en Afghanistan, avec plus de 100.000 soldats. Et c’est encore lui, avec Nicolas Sarkozy, qui a détruit la Libye, sous le prétexte d’y apporter la démocratie. Aujourd’hui, il y a un beau bordel là-bas.
Le prix Nobel de la paix, ou le retour de la guerre à Gaza?
Donald Trump peut donc bel et bien remporter le prix Nobel de la paix car on ne lui connaît pas un conflit. Il n’a fait que soutenir en armes l’Ukraine et Israël, et fâcher sa population par des mesures impopulaires. Certains pourraient s’offusquer si le comité du Nobel lui remettait le prix, uniquement pour son accord historique à Gaza. Mais il vaut peut-être mieux le lui donner, sinon il pourrait revenir sur sa décision et lâcher la bride à Netanyahou pour finir le travail à Gaza… Mister Tariffman en est bien capable. C’est le roi du chantage. Il fait penser à un adolescent difficile qui dit à ses parents : « si vous ne me payez pas cette console de jeux, je mets le feu à la maison ».



